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Comment favoriser les bénéficiaires d’une formation ?

Le critère n°3 du référentiel Qualiopi, et plus particulièrement l’indicateur 12, indique que « le prestataire décrit et met en œuvre les mesures pour favoriser l’engagement des bénéficiaires et prévenir les ruptures de parcours ». Il est donc essentiel pour un organisme de mettre préalablement en place des mesures permettant de répondre aux exigences de cet indicateur, et ainsi anticiper la gestion des éventuelles difficultés qui pourraient surgir lors du déroulement de la formation.

Que le parcours se déroule en présentiel ou en distanciel, il est primordial que les apprenants soient engagés (ou impliqués) dans leur formation, et ce pour plusieurs raisons :

  • Cela évite les décrochages
  • Cela amène à un taux de complétude élevé
  • Cela favorise la réussite aux examens et l’obtention de la certification (s’il y en a une)

L’avantage est double : autant pour le centre de formation, qui jouira alors d’une excellente réputation, que pour l’apprenant qui sera satisfait d’avoir mené à terme son action de formation et d’avoir acquis de nouvelles compétences. La réussite de vos apprenants est donc aussi celle de votre organisme.

L’engagement de l’apprenant dans un parcours de formation en présentiel 

1. Le Lien entre l’action de formation et la finalité

Le premier aspect à prendre en compte pour favoriser l’engagement d’un apprenant est le lien qu’il fait entre l’utilité de la formation suivie et l’objectif final de l’acquisition des compétences. Avant l’entrée en formation, il serait intéressant de lui faire noter son POURQUOI : « Je m’engage dans cette action de formation afin d’acquérir les compétences pour devenir manager », par exemple. 

2. L’adhésion de l’apprenant aux objectifs pédagogiques

Il est essentiel que l’apprenant soit informé des objectifs pédagogiques et qu’il y adhère ; appuyez-vous sur les niveaux de la taxonomie de Bloom, en l’amenant à faire la relation entre l’objectif pédagogique et l’activité à réaliser afin qu’il en ait une vision claire. Proposez éventuellement une activité de découverte ou d’analyse, ou encore un projet de conception ou créatif avant la phase de transmission afin de garder l’intérêt des apprenants lors de cette étape.

3. L’engagement écrit 

Tel un contrat, il est important de formaliser l’engagement de l’apprenant dans son parcours de formation. Cela se fait habituellement à l’oral mais l’écrit laisse une trace concrète et constitue un symbole fort dans l’esprit de celui qui s’y engage.

4. L’égo de l’apprenant stimulé

Connaître l’apprenant de manière personnalisée, en réalisant un test de positionnement avant de commencer la formation, est essentiel car cela lui permettra de connaître son niveau de départ et ainsi d’évaluer les progrès réalisés. Il prendra alors conscience qu’il a déjà des connaissances qui lui sont propres, et que sa contribution est essentielle à la co-construction des savoirs.

5. Le plaisir mis à l’honneur

Faire en sorte que l’ambiance soit chaleureuse, collaborative et bienveillante est plus propice à l’engagement plutôt qu’un climat de compétition.  Bien entendu, cela ne doit pas faire bannir les challenges en équipe (tout en veillant à changer régulièrement les groupes). Cela donnera envie à l’apprenant de revenir le lendemain !

6. La valorisation de l’erreur

L’erreur ne doit pas être sanctionnée, au risque de décourager l’apprenant. Elle doit être au contraire perçue comme étant utile, constructive et servant de tremplin pour rebondir sur l’apprentissage d’un savoir ou d’une compétence.

7. Le feedback mutuel

Le feedback du formateur est essentiel afin que l’apprenant se situe dans ses apprentissages et qu’il sache à quel niveau il se trouve sur son parcours de formation, ce qu’il a fait et ce qu’il lui reste à faire. Pour cette raison, il est important d’indiquer des « jalons » à l’images des bornes sur une autoroute.

Recueillir le feedback de l’apprenant régulièrement est également important car cela permet de détecter les facteurs susceptibles de mener à un décrochage et de mettre en place les mesures nécessaires avant que cela n’arrive.

8. L’apprenant, acteur de son apprentissage

Il est primordial que l’apprenant soit impliqué, qu’il soit « acteur » et non « spectateur » en formation. Fini les cours utilisant la traditionnelle méthode transmissive qui laisse l’auditoire s’endormir sur la table ; non pas qu’il faille totalement l’éliminer, mais plutôt la compléter avec ce que proposent les autres méthodes pédagogiques. Favorisez l’interaction entre les apprenants, en adoptant une posture positive, ouverte, impliquée et collaborative, tout en rendant l’activité aussi proche du réel que possible.

9. La pédagogie du formateur

Il est important de rappeler que l’apprenant doit être au cœur des apprentissages, mais pour autant, le formateur ne doit pas oublier d’adopter une posture engageante afin d’obtenir un effet « miroir » de ses apprenants. Il doit favoriser l’interaction entre pairs, en les divisant en petits groupes et en proposant des activités dans des conditions au plus proche du réel comme nous l’avons vu, ainsi que des outils et méthodes pédagogiques aussi variés que possible. L’engagement de ses apprenants dépendra fortement de sa propre implication.

10. L’importance des outils pédagogiques 

Le traditionnel tableau blanc (ou à craie ☹) n’est plus d’actualité ou, du moins, ne suffit plus à lui seul. Il devra être agrémenté d’autres outils, notamment un rétroprojecteur, diffusant des slides impactants respectant des règles précises (voir ici Comment concevoir des slides attrayants pour vos cours), des supports de cours synthétiques, mais vous allez surtout miser sur la pratique en proposant des mises en situations, des études de cas, ainsi que des exercices collaboratifs.

Et pourquoi pas intégrer de l’interactivité, en proposant des quizz dont les réponses seront données via les smartphones ou des tablettes par exemple ? Ce sont d’excellentes alternatives au QCM papier ennuyeux, qui permet de joindre l’utile à l’agréable. Si le budget le permet, intégrer de la réalité virtuelle peut réellement constituer un atout pour obtenir un taux d’engagement élevé.

11. L’intégration du distanciel

Suite à la crise sanitaire, le format exclusivement en présentiel est devenu obsolète. Il est intéressant de proposer des capsules de cours (vidéos) à visionner en ligne afin que les apprenants puissent réviser en dehors des heures présentielles : avant la séance, cela permet d’introduire les concepts théoriques et laisser ainsi plus de temps pour la pratique lors du cours en salle. Après la séance, cela constitue une piste audio et visuelle qui favorisera l’ancrage des connaissances transmises et travaillées lors de la séance en présentiel. C’est le concept de « classe inversée ». Le parcours de formation sera donc en « blended learning » puisqu’une partie distancielle aura été couplée au présentiel. 

12. Le social learning

Vous pouvez également mettre à disposition un espace de discussion (sur Discord par exemple), à l’image d’une plateforme collaborative utilisée par les employés d’une même entreprise, accessible via smartphone, où les apprenants pourront discuter et s’entraider en dehors des heures de cours dans la continuité des activités réalisées en présentiel. L’apprenant prend plaisir à « chatter » dans sa vie quotidienne, et tout ce qui est plaisant favorise l’engagement !

Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour engager vos apprenants dans leurs parcours de formation en présentiel ! 

Et si votre formation se déroule à distance ou en hybride (blended learning), lisez l’article Comment engager vos apprenants sur leur parcours de formation à distance.

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